Les Journées sur la Traduction



Aucun volet sur la traduction n'étant présent dans le master Métiers de l'écriture, une petite équipe d'étudiants composée de Julie Bonnet, Catherine Derieux, Nick Newth, Katharina Puhst et Simon Verdière avait pris l'initiative de mettre en place sur deux journées quelques heures consacrées à cette discipline d’écriture à part entière.

Pour cela, nous avons pu compter sur le soutien de Sylvie Vignes, directrice du Master et la MEL. Par ailleurs, Julien Durand, étudiant avec nous, a endossé la responsabilité de photographier et filmer intégralement ces moments précieux.

Nous avons donc prospecté pendant de longues semaines afin de réunir suffisamment de personnes pouvant nous parler de ce vaste sujet.

Nous nous sommes rendus à une réunion de la Société française des traducteurs (SFT) afin de rencontrer des personnalités toulousaines liés à cette discipline. C’est ici que nous avons fait la connaissance de Carmelo Cancio, spécialiste de la tradaptation et professeur sur le campus du Mirail ; celui-ci acceptait non seulement d’intervenir lors de notre évènement, mais nous fournissait plusieurs contacts dans ce domaine. C'est lui qui nous a donné les coordonnées de Mona Guirguis, professionnelle en traduction audiovisuelle, quand une intervenante a dû annuler sa venue pour des raisons personnelles.

Par l’intermédiaire de Sylvie Vignes, nous avons également pu joindre Jean-René Dastugue, professeur à l’Université et traducteur de polars, et Benoît Casas, éditeur et traducteur de poésie, en déplacement sur Toulouse pour le musée des Abattoirs. Enfin, nous avons recontacté Fanny Wallendorf, que nous avions déjà rencontré la veille.

Forts de l’accord de ces cinq intervenants, nous avons décidé d’organiser notre première journée le 28 novembre, lendemain de l’arrivée de Benoît Casas à Toulouse. Afin d’avoir un premier contact avec lui, nous nous rendions d’ailleurs à sa conférence le 27 au soir, qui se tenait au musée des Abattoirs de la Ville rose.


PREMIÈRE JOURNÉE


Après une campagne de communication assez intensive (affiches, mailing…), nous avons organisé la journée dans la salle d’études de la Bibliothèque universitaire centrale, pouvant accueillir jusqu’à soixante personnes. C'est Carmélo Cancio qui a inauguré la journée vers 9 h 45, en nous présentant le domaine de la traduction et ses spécificités.

C’est ensuite Mona Guirguis, interrogée par Julie Bonnet et Catherine Derieux qui évoquait son métier de traductrice audiovisuel. Ayant suivi des études spécialisées, elle réussit aujourd’hui à en vivre, non sans mal. Ce milieu est loin d'être un Eldorado.

Nous avons enchaîné sur un nouvel entretien ; cette fois-ci avec Jean-René Dastugue. Katharina Puhst et Simon Verdière ont pris les rênes de cette entrevue portant sur la traduction de polars. Arrivé dans ce secteur un peu par hasard, via la maison d’édition de sa mère, il est aujourd’hui devenu le traducteur attitré de plusieurs auteurs anglo-saxons comme Peter May. Il est, de plus, professeur à l’Université Jean Jaurès.

C’est après cette troisième intervention que nous avons pris une pause-déjeuner bien méritée à la Maison des initiatives étudiantes. Nous avons offert à nos invités un repas concoté par nous-mêmes. L’occasion pour des échanges décontractés.

Après cet intermède, nous avons repris nos places à la BUC, où Carmelo Cancio prenait une nouvelle fois la parole ; cette fois-ci pour évoquer sa spécialité : la tradaptation (traduction créative).

Suite à cette explication, Benoît Casas entrait en scène pour nous expliquer son parcours et ses différentes casquettes, en particulier celle de traducteur. Sans aucune formation dans ce domaine, il s’est spécialisé dans la traduction de poésie, notamment italienne. Après son intervention, le fondateur de la maison d’édition Nous s’est ouvert à un échange nourri avec le public.

Pour clôturer cette première journée, Nick Newth et Catherine Derieux animaient une table ronde autour du thème de la journée : "la traduction, un art polymorphe ?" Pour prendre part à ce dernier débat, étaient présents Carmelo Cancio, Jean-René Dastugue et Benoît Casas.

Ainsi se terminait cette première journée consacrée à la traduction, riche en conseils avisés suivie par un public de tous horizons.


SECONDE JOURNÉE

Le 5 décembre, a eu lieu notre deuxième journée sur la traduction. Cette fois-ci, entièrement consacrée à Fanny Wallendorf. Venue de Bourgogne pour l’occasion, la traductrice des correspondances de Neil Cassady nous faisait l’honneur de nous rendre visite pour la seconde fois. Nous avions décidé d’organiser un atelier de traduction privé où M1 et M2 seraient mêlés. Nous avons donc consacré deux heures dans l’après-midi à appréhender les difficultés de la traduction littéraire, qui serait, d’après Fanny Wallendorf par ailleurs écrivaine, la meilleure école d’écriture. Très intéressés, nous avons pu avoir un échange constructif d’une rare intensité.

Après ce moment très enrichissant, nous avons accompagné l’auteure en centre-ville à la librairie des Frères Floury, qui nous prêtait ses locaux pour une rencontre publique. Cette dernière a été présentée par Nick Newth, et animée par Catherine Derieux et Julie Bonnet. Preuve de l'intérêt du public, les échanges qui ont suivi ont duré plus d'une demi-heure.

Très satisfaite de sa journée, Fanny Wallendorf nous a alors accompagnés au restaurant en petit comité afin de fêter dignement la réussite de ces deux belles journées sur la traduction.